Plusieurs adultes analphabètes sont venus à l'école à Ezbet AlArab pour apprendre à lire et écrire, une chance qu’ils n’ont pas eue quand ils étaient enfants. Reportage.
Quatre heures de l'après-midi. Un bâtiment de l'école gouvernementale assez ancien. Les enfants sont déjà rentrés chez eux. Maintenant, ce sont les adultes analphabètes qui viennent pour apprendre à lire et écrire. Cette école se trouve à Ezbet AlArab, un quartier très pauvre du Caire. 90% de ses habitants sont analphabètes. Ici, la construction des bâtiments est chaotique. La moitié de maisons ne sont pas finies. La plupart d'habitants viennent du Sud de l'Egypte ou de Sinaï. Ici ils travaillent dans les petits ateliers industriels.
« Cette route n'était pas asphaltée et il n'y avait pas de réverbères de rue il y a un an », dit Yahia El-Husseini en tournant le volant de sa voiture. Ingénieur de métier, âgé de presque 50 ans, il est fondateur de l'Organisation Sphinx pour le développement dont cette école fait parti. L'école a été lancée il y a un an et demie, quand sa femme Mona est allée dans le quartier avec une habitante locale Om Hussein pour proposer aux filles de venir et apprendre.
Quand Hanem Ragab est venue à l'école, elle avait entre 18 et 20 ans. Elle ne sait ni lire ni écrire. Mais ça ne l’empêche pas de télécharger les mélodies d'Amr Diab sur son portable. « L'éducation chez-nous n'est pas importante », dit Hanem, âgée de 20 ans, portant foulard noire. Elle vient de la tribu Hesar d'Haute Egypte. Là-bas, les hommes ne laissent pas leurs filles sortir de chez eux à cause des traditions conservatrices. Elle est quand même contente de ses études à l'école. Elle est maintenant une étudiante à l'école préparatoire et elle a fait beaucoup de progrès. « L'année dernière j'ai obtenu 36,5 sur 50 en langue arabe », dit-elle avec fierté. Même histoire pour Madame Sahar, 33 ans, mère de deux enfants. Elle fait des efforts pour à la fois s'occuper du foyer et suivre les études. En tous cas, le seul but des études pour ces deux femmes est de devenir une personne instruite et aider ses enfants à l'école. La question de travail de la femme est indiscutable ici. Le foyer et les enfants sont un seul rôle de la femme.
« Il fallait demander au chauffeur de bus pour savoir où il va »
Généralement, l'âge des étudiants est entre 20 et 40 ans. Mais parfois il y a aussi des étudiants dont l'âge dépasse 50 ans. Mohamed Ramadan est âgé de 26 ans et il est un professeur â l'école. Il se souvient d'un de ces cas. D'abord, c'était bizarre pour lui d’enseigner à des élèves qui ont l'âge de son père. Pour les étudiants âgés qui ne sont jamais allés à l'école, c'est autant plus difficile d'étudier. Hosni Fawi travaille dans un atelier du carreau. Voilà, il se dépêche de saluer Yahia avant qu'il parte. Il est venu à l'école quand il avait presque 40 ans. Il lui a fallu huit mois pour apprendre les règles de base. Mais l'instruction élémentaire a facilité sa vie. « Auparavant je savait les chiffres, mais il fallait demander le chauffeur d'autobus pour savoir où il va », avoue-t-il. Maintenant il sait se débrouiller.
Malheureusement, la plupart d'habitants du quartier ne s'intéressent guère aux études. Par exemple, le propriétaire d'atelier où Hosni travaille ne s'est pas décidé à aller à l'école
L'analphabétisme reste un phénomène grave en Egypte, surtout l'analphabétisme des femmes. Selon la statistique officielle 17 millions d'Egyptiens sont illettrés. Mais Yahia est sûr que le nombre des analphabètes dépasse 50% de la population.
Ramy ElKalyouby
Quatre heures de l'après-midi. Un bâtiment de l'école gouvernementale assez ancien. Les enfants sont déjà rentrés chez eux. Maintenant, ce sont les adultes analphabètes qui viennent pour apprendre à lire et écrire. Cette école se trouve à Ezbet AlArab, un quartier très pauvre du Caire. 90% de ses habitants sont analphabètes. Ici, la construction des bâtiments est chaotique. La moitié de maisons ne sont pas finies. La plupart d'habitants viennent du Sud de l'Egypte ou de Sinaï. Ici ils travaillent dans les petits ateliers industriels.
« Cette route n'était pas asphaltée et il n'y avait pas de réverbères de rue il y a un an », dit Yahia El-Husseini en tournant le volant de sa voiture. Ingénieur de métier, âgé de presque 50 ans, il est fondateur de l'Organisation Sphinx pour le développement dont cette école fait parti. L'école a été lancée il y a un an et demie, quand sa femme Mona est allée dans le quartier avec une habitante locale Om Hussein pour proposer aux filles de venir et apprendre.
Quand Hanem Ragab est venue à l'école, elle avait entre 18 et 20 ans. Elle ne sait ni lire ni écrire. Mais ça ne l’empêche pas de télécharger les mélodies d'Amr Diab sur son portable. « L'éducation chez-nous n'est pas importante », dit Hanem, âgée de 20 ans, portant foulard noire. Elle vient de la tribu Hesar d'Haute Egypte. Là-bas, les hommes ne laissent pas leurs filles sortir de chez eux à cause des traditions conservatrices. Elle est quand même contente de ses études à l'école. Elle est maintenant une étudiante à l'école préparatoire et elle a fait beaucoup de progrès. « L'année dernière j'ai obtenu 36,5 sur 50 en langue arabe », dit-elle avec fierté. Même histoire pour Madame Sahar, 33 ans, mère de deux enfants. Elle fait des efforts pour à la fois s'occuper du foyer et suivre les études. En tous cas, le seul but des études pour ces deux femmes est de devenir une personne instruite et aider ses enfants à l'école. La question de travail de la femme est indiscutable ici. Le foyer et les enfants sont un seul rôle de la femme.
« Il fallait demander au chauffeur de bus pour savoir où il va »
Généralement, l'âge des étudiants est entre 20 et 40 ans. Mais parfois il y a aussi des étudiants dont l'âge dépasse 50 ans. Mohamed Ramadan est âgé de 26 ans et il est un professeur â l'école. Il se souvient d'un de ces cas. D'abord, c'était bizarre pour lui d’enseigner à des élèves qui ont l'âge de son père. Pour les étudiants âgés qui ne sont jamais allés à l'école, c'est autant plus difficile d'étudier. Hosni Fawi travaille dans un atelier du carreau. Voilà, il se dépêche de saluer Yahia avant qu'il parte. Il est venu à l'école quand il avait presque 40 ans. Il lui a fallu huit mois pour apprendre les règles de base. Mais l'instruction élémentaire a facilité sa vie. « Auparavant je savait les chiffres, mais il fallait demander le chauffeur d'autobus pour savoir où il va », avoue-t-il. Maintenant il sait se débrouiller.
Malheureusement, la plupart d'habitants du quartier ne s'intéressent guère aux études. Par exemple, le propriétaire d'atelier où Hosni travaille ne s'est pas décidé à aller à l'école
L'analphabétisme reste un phénomène grave en Egypte, surtout l'analphabétisme des femmes. Selon la statistique officielle 17 millions d'Egyptiens sont illettrés. Mais Yahia est sûr que le nombre des analphabètes dépasse 50% de la population.
Ramy ElKalyouby
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